Raponda Walker nait à Libreville le 17 juillet 1871 d’une Princesse Gabonaise de la lignée du roi Louis Dowe, et d’un explorateur Anglais du bas Ogoue et de la Ngounie.
Après un bref séjour à Southampton en Angleterre, il revient au Gabon à l’âge de 4 ans. Il effectue sa scolarité à partir de 1877 à l’école Sainte Marie de Libreville. Ordonné Prêtre en 1899, il est envoyé à la Mission Sainte Croix de Sindara son premier poste d’affectation, et sans doute le plus fécond. Il est en effet le premier Missionnaire à s’immerger et à être accepté en pays Tsogo dont il étudiera la langue et la culture.
C’est le commencement d’une carrière qui le conduira successivement à Libreville, puis en Guinée équatorialle, avant de revenir au Gabon dans les villes de Donguila,à Mouila (où il officiait à Saint Martin), et dans le Fernan-Vaz.
Autodidacte brillant aux savoirs pluridisciplinaires, il est membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer en France et s’intéresse aussi bien à l’Histoire, à l’anthropologie, à la botanique, qu’à la linguistique. Au rang des publications on peut noter entre autres « Dictionnaire Mpwongue-Français », « Les Plantes Utiles du Gabon », « Rites et Croyances des Peuples du Gabon », « Essai de Grammaire Tsogo » … Ces ouvrages font encore autorité de nos jours.
Autre disposition – et non des moindres pour l’époque – André Raponda Walker est un polyglotte accompli. A son actif le Français bien sûr, la langue officielle. Mais aussi le Mpongwe sa langue maternelle, l’Anglais et bon nombre d’autres langues Gabonaises : Fang, Eschira, Tsogo, Benga, Kele …
Il décède à Libreville en 1968 à l’âge de 97 ans.